Définition de l'Epagneul d'eau en 1860...
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Définition de l'Epagneul d'eau en 1860...
L'ÉPAGNEUL D'EAU.
L'épagneul d'eau est un chien robuste à poils frisés, de stature plus ou moins élevée, selon la nature de son travail. Il doit être fort, courageux et excellent nageur, surtout si on veut l'employer au bord de la mer, de lacs ou de larges rivières. Voici l'article que Markham consacre à ce chien: « L'épagneul d'eau est un animal d'un usage si répandu qu'il est inutile d'en faire une description étendue, mais comme tous les individus d'une même race ne sont point de mérite égal, je vais faire l'exposé des qualités qui me paraissent constituer le parfait épagneul d'eau. Certaines personnes considèrent la couleur comme l'indice de facultés particulières, elles attribuent au noir, plus de hardiesse, au brun plus de rapidité à la nage, au tacheté plus de subtilité d'odorat, c'est un préjugé; la couleur n'a aucune importance, et un chien, de quelque nuance qu'il soit, peut être excellent ou fort mauvais selon son éducation première dont il reste toujours quelque chose. » Markham passe ensuite à la description des proportions, des formes et de la robe de l'épagneul d'eau, et offre, d'après les procédés en usage de son temps, une représentation grossière, mais exacte, d'un épagneul rasé; cette tonte, d'après la description qu'il en donne peut s'accomplir de deux manières; nous allons le laisser parler.
« Il est bon de raser la partie postérieure de l'épagneul d'eau lorsqu'on le destine aux chasses d'été; ce chien est naturellement plus fourni de poils sur la partie postérieure qui s'enfonce toujours plus profondément dans l'eau; la nature lui a donné une armure pour le préserver de l'humidité et du froid ; mais pendant l'été, l'ardeur du soleil et la fatigue
qui résulte de son travail, rendent sa fourrure insupportable au chien, et en même temps qu'elle lui ôte une grande partie de ses facultés de résistance à la fatigue, elle le prédispose à la gale ou à d'autres maux du même genre.
» Il est inutile d'ajouter que ce fardeau l'empêche dans tous les cas de nager avec autant d'agilité et de vitesse que s'il en était exonéré.
» Quant à la tonte générale j'y suis de tout point opposé; cette opération n'aurait d'autre résultat que d'enlever au chien tous les avantages que lui a donnés la nature, et de le rendre assez délicat et sensible au froid pour que l'eau lui devienne désagréable et même nuisible. »
La manière de dresser l'épagneul d'eau, si consciencieusement décrite par Markham, est digne d'attirer l'attention de tous les éleveurs et dresseurs de chiens de nos jours.
« Quant au dressage et à l'éducation de l'épagneul d'eau, dit-il, il est entendu que l'on ne peut les commencer trop tôt; dès qu'il est sevré il faut lui enseigner à se coucher, sans lui permettre de remuer ou de changer de position, sans autorisation spéciale, le caressant lorsqu'il obéit, le corrigeant lorsqu'il n'a point égard à votre volonté. Ayez toujours soin de ne laisser manger le chien que lorsqu'il a fait quelque chose pour le mériter, il apprendra ainsi que la nourriture est une récompense de sa soumission et il deviendra mieux disposé à apprendre, plus apte à retenir ce qui lui aura été enseigné et plus pressé d'accomplir vos ordres.
» Pour atteindre sûrement ce but il faut qu'une seule et même personne soit chargée de dresser, de nourrir, de caresser et de corriger l'animal, il est fort important aussi de ne pas changer les mots de commandement adoptés dans le principe et de choisir ceux qui répondent le mieux au genre d'action que l'on attend du chien.
» Quand l'animal a bien appris à comprendre les divers sons ou mots, quand un regard, un geste, le fait coucher à vos pieds et y rester immobile aussi longtemps que vous le désirez, le moment est venu de lui enseigner à suivre sur les talons sans lui permettre de se mettre à vos côtés ou de rester en arrière; il se familiarisera ainsi avec vous et s'habituera à ne reconnaître et à n'aimer que vous seul.
» Lorsque les caresses et les corrections sagement appliquées l'auront accoutumé à ne s'écarter sous aucun prétexte, il faudra lui apprendre à ramasser et à rapporter les objets qui lui seront jetés. »
Markham recommande ensuite l'humanité, la douceur, ajoutant qu'il est plus facile de se passer de corrections que de caresses. Avis aux dresseurs de profession!
Un bon chien doit être non seulement prêt à exécuter vos ordres immédiatement mais doit paraître deviner vos désirs avant qu'ils soient exprimés, ce qui a lieu par exemple dans les circonstances suivantes : — Vous chassez au gibier d'eau, une sarcelle* se lève, vous faites feu et l'oiseau semble s'échapper, mais non sans vous laisser la conviction que vous l'avez atteint; d'après vos ordres le chien cherche, mais revient sans gibier ; souvent vous doutez encore, vous hésitez et vous tournez à demi vers le lieu que vous venez de quitter après une recherche infructueuse; le chien épie vos mouvements et devine votre intention; il semble chercher votre consentement dans vos yeux, car il n'ose partir sans en avoir reçu l'ordre. Au moment où vous prononcez le mot : cherche! l'animal fuit et fouille avec une ardeur nouvelle la rivière et le taillis.
Certain de l'intelligence et de la fidélité de son chien, le sportsman fatigué s'assied, et après vingt minutes d'attente voit revenir l'épagneul portant avec précaution le précieux oiseau. Qu'on n'aille pas croire que ce soit là un fait inventé à plaisir, nous avons été témoins d'une scène de ce genre, et l'heureux propriétaire de ce chien accompli en a plus d'une fois refusé deux cents francs.
L'épagneul d'eau est un chien robuste à poils frisés, de stature plus ou moins élevée, selon la nature de son travail. Il doit être fort, courageux et excellent nageur, surtout si on veut l'employer au bord de la mer, de lacs ou de larges rivières. Voici l'article que Markham consacre à ce chien: « L'épagneul d'eau est un animal d'un usage si répandu qu'il est inutile d'en faire une description étendue, mais comme tous les individus d'une même race ne sont point de mérite égal, je vais faire l'exposé des qualités qui me paraissent constituer le parfait épagneul d'eau. Certaines personnes considèrent la couleur comme l'indice de facultés particulières, elles attribuent au noir, plus de hardiesse, au brun plus de rapidité à la nage, au tacheté plus de subtilité d'odorat, c'est un préjugé; la couleur n'a aucune importance, et un chien, de quelque nuance qu'il soit, peut être excellent ou fort mauvais selon son éducation première dont il reste toujours quelque chose. » Markham passe ensuite à la description des proportions, des formes et de la robe de l'épagneul d'eau, et offre, d'après les procédés en usage de son temps, une représentation grossière, mais exacte, d'un épagneul rasé; cette tonte, d'après la description qu'il en donne peut s'accomplir de deux manières; nous allons le laisser parler.
« Il est bon de raser la partie postérieure de l'épagneul d'eau lorsqu'on le destine aux chasses d'été; ce chien est naturellement plus fourni de poils sur la partie postérieure qui s'enfonce toujours plus profondément dans l'eau; la nature lui a donné une armure pour le préserver de l'humidité et du froid ; mais pendant l'été, l'ardeur du soleil et la fatigue
qui résulte de son travail, rendent sa fourrure insupportable au chien, et en même temps qu'elle lui ôte une grande partie de ses facultés de résistance à la fatigue, elle le prédispose à la gale ou à d'autres maux du même genre.
» Il est inutile d'ajouter que ce fardeau l'empêche dans tous les cas de nager avec autant d'agilité et de vitesse que s'il en était exonéré.
» Quant à la tonte générale j'y suis de tout point opposé; cette opération n'aurait d'autre résultat que d'enlever au chien tous les avantages que lui a donnés la nature, et de le rendre assez délicat et sensible au froid pour que l'eau lui devienne désagréable et même nuisible. »
La manière de dresser l'épagneul d'eau, si consciencieusement décrite par Markham, est digne d'attirer l'attention de tous les éleveurs et dresseurs de chiens de nos jours.
« Quant au dressage et à l'éducation de l'épagneul d'eau, dit-il, il est entendu que l'on ne peut les commencer trop tôt; dès qu'il est sevré il faut lui enseigner à se coucher, sans lui permettre de remuer ou de changer de position, sans autorisation spéciale, le caressant lorsqu'il obéit, le corrigeant lorsqu'il n'a point égard à votre volonté. Ayez toujours soin de ne laisser manger le chien que lorsqu'il a fait quelque chose pour le mériter, il apprendra ainsi que la nourriture est une récompense de sa soumission et il deviendra mieux disposé à apprendre, plus apte à retenir ce qui lui aura été enseigné et plus pressé d'accomplir vos ordres.
» Pour atteindre sûrement ce but il faut qu'une seule et même personne soit chargée de dresser, de nourrir, de caresser et de corriger l'animal, il est fort important aussi de ne pas changer les mots de commandement adoptés dans le principe et de choisir ceux qui répondent le mieux au genre d'action que l'on attend du chien.
» Quand l'animal a bien appris à comprendre les divers sons ou mots, quand un regard, un geste, le fait coucher à vos pieds et y rester immobile aussi longtemps que vous le désirez, le moment est venu de lui enseigner à suivre sur les talons sans lui permettre de se mettre à vos côtés ou de rester en arrière; il se familiarisera ainsi avec vous et s'habituera à ne reconnaître et à n'aimer que vous seul.
» Lorsque les caresses et les corrections sagement appliquées l'auront accoutumé à ne s'écarter sous aucun prétexte, il faudra lui apprendre à ramasser et à rapporter les objets qui lui seront jetés. »
Markham recommande ensuite l'humanité, la douceur, ajoutant qu'il est plus facile de se passer de corrections que de caresses. Avis aux dresseurs de profession!
Un bon chien doit être non seulement prêt à exécuter vos ordres immédiatement mais doit paraître deviner vos désirs avant qu'ils soient exprimés, ce qui a lieu par exemple dans les circonstances suivantes : — Vous chassez au gibier d'eau, une sarcelle* se lève, vous faites feu et l'oiseau semble s'échapper, mais non sans vous laisser la conviction que vous l'avez atteint; d'après vos ordres le chien cherche, mais revient sans gibier ; souvent vous doutez encore, vous hésitez et vous tournez à demi vers le lieu que vous venez de quitter après une recherche infructueuse; le chien épie vos mouvements et devine votre intention; il semble chercher votre consentement dans vos yeux, car il n'ose partir sans en avoir reçu l'ordre. Au moment où vous prononcez le mot : cherche! l'animal fuit et fouille avec une ardeur nouvelle la rivière et le taillis.
Certain de l'intelligence et de la fidélité de son chien, le sportsman fatigué s'assied, et après vingt minutes d'attente voit revenir l'épagneul portant avec précaution le précieux oiseau. Qu'on n'aille pas croire que ce soit là un fait inventé à plaisir, nous avons été témoins d'une scène de ce genre, et l'heureux propriétaire de ce chien accompli en a plus d'une fois refusé deux cents francs.
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