Divers chiens de l'Est du Canada...

L'exploration et la colonisation de l'Est du Canada (et des futurs États-Unis) par les européens se sont faites assez vite et en profondeur dans les terres après leur arrivée. Si les premiers pêcheurs parvenus à Terre-neuve ne rapportent pas avoir vu de chien sur les côtes abordées, il n'en est pas de même pour ceux qui se sont installés sur celles du Labrador au sud de la façade Atlantique, jusqu'en Floride. Les chiens étaient présents quasiment partout sur le continent américain depuis fort longtemps avant la venue des européens...
Pour la longue période qui nous intéresse, soit de l'arrivée des européens à Terre-neuve jusqu'aux dernières importations de chiens de Saint-john's en Angleterre, il ne faut pas oublier qu'un énorme brassage de divers chiens s'est opéré dans la région. Au fil du temps, les européens ont amenés tous types de chiens qui se sont reproduits entre eux et avec les locaux. Par ailleurs, les nombreux échanges commerciaux et de toutes natures entre les habitants du continent et des îles environnantes durant plusieurs siècles ont favorisé cette mixité, Terre-Neuve n'étant pas une île "coupée du monde"... Le futur chien de Saint-john's tire donc probablement une partie de ses traits parmi ces chiens... D'autres ont évolués différemment et quelques vieilles images nous permettent de gommer certaines idées reçues. Ainsi, les chiens de traîneaux canadiens n'ont pas systématiquement l'apparence du chien esquimau qui pourrait nous venir instantanément à l'esprit...

L'album universel, vol. 21 no 1080 . p. 693 (31 décembre 1904)


Arrivé d'un voyageur à Norway, au Nord du lac Winnipeg - Le Monde illustré, vol. 6 no 306. p. 361 (15 mars 1890)


Traîneau à chien, Québec


Attelage typique d'un vieux pêcheur de la ville de Rimouski - L'album universel, vol. 20 no 98. p. 936 (5 mars 1904)


Cette carte "artisanale" envoyée par le soldat Abel Lamoureux à sa famille montre les attelages de chiens de traîneau qui étaient utilisés dans son régiment (18e régiment du train, 18e bataillon, 34e compagnie muletière). En 1915, le capitaine Louis Moufflet et le lieutenant René Haas furent envoyés au Canada pour acheter 400 chiens de traîneau destinés aux zones enneigées du front français.