Forum de l'Histoire du Labrador Retriever
Bonjour et bienvenue sur ce forum consacré exclusivement à l'histoire du Labrador Retriever, notamment en France, qui, bien que récente, est assez mal connue.

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Définition (très longue...) du Retriever en 1867...

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Définition (très longue...) du Retriever en 1867... Empty Définition (très longue...) du Retriever en 1867...

Message par Bruno Jeu 12 Juin - 8:21

Le retriever serait, d'après la version la plus accréditée, le résultat du mélange de l'épagneul d'eau, une autre spécialité, et du petit terre-neuve noir. En quelles proportions s'est faite et se maintient la combinaison? Ce point d'interrogation témoigne de trop de curiosité; nul ne saurait y répondre, je crois, et je suis très-marri de n'en savoir pas plus qu'un autre là-dessus, moi qui, à cet égard, suis bien plus curieux que qui que ce soit au inonde. Mais à l'impossible nul n'est tenu, et je ne suis en mesure de rien hasarder sur un point aussi délicat.

Je dirai pourtant que la variété ne doit pas être très confirmée, car s'il est vrai que la majorité des chiens réunis, classés sous cette appellation, très-significative aussi, porte le manteau des épagneuls, il n'est pas moins vrai qu'une minorité imposante ne met aucune honte à se montrer sous un poil court.

A long poil ou non, les retrie vers sont employés à suivre la piste du gibier atteint par le plomb du chasseur et à rapporter les pièces. Ce sont encore des spécialistes anglais, créés pour suppléer à l'insuffisance des chiens d'arrêt qui, en Angleterre, ne sont jamais utilisés que pour la quête.

C'est une application très-recherchée du grand principe de la division du travail. Certes, ce principe a du bon : en certains cas cependant, au lieu de simplifier, il complique. Un chien pour la quête, un autre pour le rapport, cela fait deux chiens, si je ne me trompe. Eh bien ! on peut trouver, sans être un fou, un avare, un animal, ou ce qu'il plaira à messieurs les Anglais, on peut trouver, en l'occurrence, que c'est un de trop. Pour moi, pauvre et indigne, je me sens disposé à concentrer sur un seul, capable des deux actions, toute l'estime au moins qu'un bon insulaire d'outre-Manche accorde, sans marchander, aux deux bêtes qu'il emploie pour une seule chose aussi simple : trouver une pièce, quadrupède ou oiseau, la tenir en respect jusqu'au moment décisif, puis aller joyeusement et intelligemment la chercher, morte ou vive, là où sa mauvaise étoile l'a jetée, et la rapporter proprement à son maître comme un trophée digne de tous deux, associés dans un même plaisir pour une égale satisfaction. Deux rouages pour un là où un seul rouage suffit largement est une » faute contre la science et le bon sens, contre la théorie et l'application. 11 peut se faire que j'aie tort. Si, oui, ne tenez compte de mon raisonnement; si, non, faites-en simplement à votre tête, comme j'ai fait à la mienne en écrivant ces dernières lignes. Je veux encore dire pourtant qu'un chien complet me semble de beaucoup préférable à deux demi-chiens seulement. Pour moi, si je chasse, c'est une fête de voir travailler sous mes yeux la bête intelligente et soumise. Elle va, la gueule tendue, le nez au vent, traçant un sillon rapide dans l'herbe des luzernes ou dans les trèfles en fleurs. Elle s'arrête, flaire et repart, décrit des cercles, retourne à son maître et s'élance en avant. Elle n'oublie rien, ni les couverts où se blottit la caille, ni les sillons où fuit la perdrix, ni les buissons où le lièvre s'endort. Quand elle a senti la présence de ses ennemis ailés, elle avance à petits pas, se ramasse, se replie, se traîne, puis sans mouvement, sans haleine, tendue, immobile, elle fixe sa proie, et son âme est dans ses yeux. C'est une statue vivante, occupée à un repos animé. Les minutes se passent, elle n'a pas bougé. Le gibier s'envole enfin, le chasseur lève ses bras armés, le coup part, les plumes volent au vent, l'oiseau tombe; le chien victorieux s'en saisit, et, la queue frétillante, l'œil humide, remet joyeusement entre les mains de son maître le trophée de leur commune victoire.

*********

Je viens de relire la fin du précédent paragraphe et je reste stupéfait de la hardiesse avec laquelle je me suis exprimé en un sujet aussi spécial et aussi grave. Il en résulte que je sens la nécessité de faire retraite. Il en coûte beaucoup cependant de changer quoi que ce soit à ce qu'on a écrit avec conviction. Après tout, il ne s'agit pas ici de faits historiques controuvés, mais de simples opinions. Il n'y a donc aucun inconvénient à ce que mon siège, qui est fait, reste ce que j'ai voulu qu'il fût; niais pour que le lecteur entende ici deux cloches ou deux sons, j'emprunte à un auteur anglais, à Robinson, tout ce qu'il a écrit sur le retriever, car son chapitre me paraît particulièrement intéressant d'un bout à l'autre, depuis a jusqu'à z. C'est donc lui qui va parler à présent. Ne faut-il pas que chacun ait son tour? '.

« Le retriever n'a point de lignage fixe, dit-il; on peut l'obtenir par le croisement de deux variétés du même genre : le terre-neuve et l'épagneul, par exemple. L'un au moins des parents doit avoir le poil raide, la peau dure et être peu élevé sur les jambes; tous deux doivent être très-robustes, bien doués sous le rapport de l'odorat et capables de persévérance dans la poursuite du gibier. Il est de la plus grande importance que le retriever soit dressé tout particulièrement à ne jamais s'élancer à la recherche du gibier sans en avoir reçu le signal. Il devrait à la rigueur être capable de remplir le rôle de chacun des chiens que nous avons décrits. Si l'on s'est adressé à des producteurs de bonne race, il n'est point aussi difficile qu'on pourrait le croire de dresser un chien de race croisée de manière à obtenir les qualités d'un pointer passable, d'un setter meilleur encore, et d'un animal parfaitement apte à poursuivre dans les fourrés le gibier blessé. A un regard, à un geste, il doit s'élancer dans les taillis ou plonger dans la rivière pour y retrouver l'oiseau frappé. Nous avons connu un chien de cette espèce qui appartenait à un sportsman éminent et dresseur de chiens par excellence; il se vantait-de faire rarement usage du fouet, et tous ses chiens sans exception semblaient avoir une espèce d'adoration pour lui, tant ils mettaient de zèle à exécuter ses ordres. II recommandait d'employer dans les pays boisés des retrievers produits par le croisement du setter et du chien de Terre-Neuve; un croisement entre le pointer et le chien de Terre-Neuve peut être également fort bon, mais bien qu'un excellent pointer soit inappréciable, nous croyons que généralement sa progéniture, produit d'un croisement, n'a pas grande valeur. Ce proverbe « ce n'est point une hirondelle qui fait l'été » trouve ici son application, car s'il est possible qu'un croisement de ce genre ait dans certaines circonstances produit de bons résultats, au moins pouvons-nous affirmer que nous n'en avons jamais vu d'exemple. M. Gilbert Forrester nous informe qu'il a connu quelques bons chasseurs qui obtenaient leurs retrievers par le croisement de l'épagneul et du vieux chien bigarré du sud; il n'approuve pas cet accouplement et nous eussions été surpris de le voir recommander par un sportsman aussi consommé. Nous eussions en vérité prévu les inconvénients qui, d'après ses remarques, furent le résultat de cette expérience : les produits participaient trop de l'une ou de l'autre des deux races; dans les localités où le gibier était abondant il a vu l'un de ces chiens poursuivant ;i travers le bois un animal blessé abandonner son gibier, pour suivre un lièvre frais qui venait de partir devant lui, et courir une demi-heure en aboyant avant de revenir à l'appel de son maître, sans rapporter l'animal blessé ni l'autre, comme il était facile de le prévoir. Si, au contraire, c'est le sang de l'épagneul qui prévaut, le retriever s'élance en glapissant et avec une immense rapidité aussitôt qu'il a fait lever une bande de perdreaux ou un faisan.

« Il est inutile d'insister sur l'importance du retriever ; le vrai sportsman n'est satisfait que lorsqu'il possède des chiens parfaitement appropriés à toute espèce de chasse et destinés à être exclusivement réservés au rôle qui leur convient particulièrement. Nous avons connu un chasseur qui, lorsqu'il sortait précédé de ses pointers, était toujours suivi d'un retriever doué des plus rares qualités. Ses pointers faisaient admirablement leur devoir ; lorsqu'ils étaient en arrêt deux coups de feu partaient et le plus souvent deux oiseaux étaient atteints, les chiens d'arrêt alors restaient immobiles et, à un mouvement de la main ou à un mot du sportsman, le retriever partait comme l'éclair et revenait avec les deux oiseaux. L'intelligence de ce chien était telle que lorsqu'il avait à rapporter une double proie, il tenait l'un des deux oiseaux par le cou et l'autre par l'aile près du corps, de manière à n'en endommager aucun et à ne pas gêner sa marche. Dans la chasse au faisan, sa soumission extraordinaire et son intelligence remarquable faisaient les délices de tous ceux qui étaient témoins de ses exercices. Ce qu'il fallait surtout admirer c'était la perfection de son dressage. Dans les circonstances ordinaires il suivait, sur les talons de son maître, et paraissait spectateur indifférent de ce qui se passait autour de lui, mais en cas de nécessité il remplissait également bien le rôle du pointer, du setter et de l'épagneul, et n'attendait qu'un signal pour entrer en fonctions. Les setters et les épagneuls de ce sportsman, de même que ses pointers, étaient de bonne race et admirablement dressés, les setters surtout, car nous n'avons pas besoin de rappeler que les épagneuls, quelque soin que l'on ait apporté à leur éducation, sont doués d'une impatience naturelle, d'une ardeur et d'une fougue à la poursuite du gibier qui leur fait dépasser les bornes, négliger l'observation des ordres du chasseur, voler au faisan abattu, et s'il lui reste quelque vie, le happer et souvent le déchirer. Le retriever, aussitôt qu'il a reçu le signal, s'élance vers le gibier blessé et généralement le rapporte dans un parfait état de conservation. La possession des oiseaux n'est pas le seul but du vrai sportsman ; ce n'est point le plaisir de tuer qu'il doit chercher dans la chasse ; que le boucher se vante d'avoir coupé la gorge à cinquante porcs en une heure ou abattu une douzaine de bœufs avant son dîner, nous le comprenons, c'est dans la nature de son brutal emploi, mais lorsque nous entendons le sportsman se féliciter d'avoir vu les plumes voler en l'air, et les oiseaux abattus de droite et de gauche, nous ne pouvons nous empêcher de le comparer au boucher. L'opinion du chasseur réfléchi est que les trésors immenses de la nature sont ouverts devant lui, qu'il doit appliquer son intelligence à en faire un usage modéré et à maintenir l'équilibre entre fa destruction et la reproduction. En poursuivant le gibier, il prévient un accroissement dangereux et destructeur, et en le faisant avec modération il ne commet pas un vol envers la société, et ne prive pas les autres de la part à laquelle ils ont droit dans les plaisirs dont il jouit. »
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